Jean-Claude BARBÉ
(1944—14 juillet 2017)
"La réalité meurt de n'être pas un rêve"
D’un cahier d’hommage rendu par la femme, la fille et la petite fille du poète
Faux départ
Je mourais. Je croyais mourir sous une étoile
Ma vie me chassait d’elle à coups de parapluie
Je vivais dans l’attente d’un jour très rare
Je regardais courir et se perdre mon sang
Sur les marches d’un escalier sonore
Vers la porte de communication avec la mer
Les flots sombres gargouillaient sur le seuil
Les chiens flairaient l’orage à travers la brume
Et j’étais mort depuis longtemps lorsque l’éclair
Réveillait les murs endormis la pierre usée
Les maisons sans mémoire et les puits dont l’eau pleure
Mais déjà le soleil prenait de la hauteur
Semblable à une fleur il éclairerait bientôt ma case
Je survivrais au pire et mon cœur réparé
Imposerait son rythme à l’éclosion du monde
(non daté)
D’une lettre d’André Breton au jeune poète
St Cirq le 1er août 1962
Cher Jean-Claude,
Toujours aussi beaux tes poèmes — je veux dire que j’en garde la même curiosité et que le plaisir qu’ils me donnent n’a pas décru. Veille surtout à ne pas les égarer.
…/…
Hormis quelques rares publications dans des revues surréalistes, notamment La Brèche et L’Archibras, Jean-Claude Barbé a participé à l'anthologie de La poésie surréaliste, publiée chez Seghers en 1964.
Pierre Vandrepote
Bonjour, j'ai appris par son épouse qu'un recueil posthume était en projet. Jean-Claude, talentueux et solitaire poète le mérite.
RépondreSupprimerMarie-claire-Éclaircie