vendredi 27 juin 2014

Poème sur toile


                                      Dans la grotte du temps





Dans la grotte du temps 
Il n’y a que du ciel qui tombe


©Patrick Cottencin (collection particulière)

Le monde s’ouvre comme une pensée large infinie
D’abord on ne reconnaît rien
Sinon les mouchoirs de l’adieu
On dirait que le vide se happe lui-même
Laissant place aux tourbillons des naissances 
Ce sont des galaxies d’enfances
Des fleuves verts dans le cours du ciel
Le sang de la vie avant le sang avant la vie
Chaque homme est cette virgule
Chaque femme la fraise inconnue de l’amour
Dans la grotte du temps
Il n’y a plus qu’un étroit passage
Pour les étoiles à naître
Pour la continuation du rêve par tous les moyens
Dans les sans fin de l’histoire
Dans les rencontres jamais imaginées
Et qui pour cette raison même se produiront

Ce qui est donné
Est suspendu au-dessus de son propre devenir
Les plumes seront oiseaux
Ou poètes cherchant leurs ailes
Dans les sentiers de campagne
Sur les boulevards les yeux fermés
Dans l’espace sidéré des apparitions rayonnantes

La toile du peintre est cette image
De ce qui existe et que nous ne voyons pas
L’antre sublime de la vie
Plus loin que le souvenir 
Plus proche qu’une mémoire inventée
La fête dangereuse et belle est ici
N’oubliez pas le rêve que nous avons fait
N’oubliez pas d’accomplir les miracles
Ils sont votre seule raison d’aimer les jours infinis

Dans la grotte du temps
Les ombres sont la chair vive de ce qui toujours renaît


                                                                   12 juin 2014


                                                                                                            Pierre Vandrepote

2 commentaires:

  1. Que fais tu ami, à 5h52 du matin à l'heure où les gens dorment ...
    tu crées de la magie vraie et mes larmes quittent leur cachette appelées par la profondeur sensible de tes mots;
    Merci depuis ce que je suis, depuis l'Infini.
    PC

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