Sphinx du noir et blanc
Sphinx des couleurs
Sphinx du gris
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Rien n’est plus proche de la vérité que l’utopie
Rien n’est plus réel que le rêve
Le rêve est à toi, le réel n’est à personne
Rien n’est plus arbitraire que l’amour
Rien n’est plus fatal que l’amour
Rien n’est plus dangereux que la liberté de l’amour
Rien n’est plus utopique que le bonheur
Rien n’est plus céleste que la terre
Rien n’est plus moi que toi
La terre est à toi, pleine de voleurs
Le ciel est à toi, empli de ton seul vertige
Le bonheur, c’est la coïncidence des rêves
Ne pense pas à l’adversité, elle viendra
Ne me crois pas fou, je suis ta pensée
Ne doute pas du temps, il y en a un pour tout
Tout se dissipe dans l’œil du brouillard
Tout se presse dans l’injouable jeu de la vie
Tout est à venir, et pourtant disparaît
Je n’aime pas cette idée du Rien
Je n’aime pas cette idée qui seulement demeure Idée
Je veux un rire un baiser une colère
Qu’allons-nous inscrire sur la tombe des mots ?
Le premier valait le dernier
Le silence n’est pas une preuve
Dans l’étrange combat, toute victoire est amère
Le juste se connaît
Nos âmes matérielles pleurent ou sourient
P. V.
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« L’utopie démocratique, là où le peuple est souverain, là où donc — le peuple, comme tout groupe, ayant une existence plus fantasmée que réelle — presque rien n’est souverain, est ce qui se rapproche le plus de l’utopie anarchiste. »
Stéphane Sangral
Fatras du Soi, fracas de l’Autre
(Éditions Galilée)
Stéphane Sangral - Fatras du Soi, fracas de l'Autre © éditions Galilée, 2015 |
Pierre Vandrepote